Joseph Kabila et Laurent Nkunda s’embrassent sur la bouche
Le retour d’Etienne Tshisekedi a Kinshasa, le congres de l’UDPS et le jeu d’alliances entre les figures marquantes ne sont pas les seules grandes manoeuvres politiques observees a Kinshasa ces derniers jours. Le Congrès National pour la Défense du Peuple, CNDP, de Laurent Nkunda s’est desormais, et officiellement, allie au camp de Joseph Kabila. La confirmation du rapport de l’ONU? La classe politique et l’opinion s’interrogent sur la portee d’un tel acte. Quand on sait que les principaux leaders de ce mouvement, Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda font l’objet d’un mandat pour des crimes internationaux.
Dans presque tous les rapports sur les pillages des ressources naturelles du pays, et la tragedie de l’Est, les experts de l’ONU ont note que le CNDP realisait ces exploits grace a des complicites avec l’armee nationale et des responsables politiques a Kinshasa. Question. L’adhesion du CNDP, bien que transforme en parti politique, a la majorité présidentielle , AMP, de Joseph Kabila, est-ce un fait du hazard ou la continuite d’un deal déjà denonce dans les rapports des Nations Unies? Africa Media 21, s’est fait l’echo d’un communiqué de presse du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC). L’analyse du parti de Gaspard Hubert Lonsi Koko souleve des questions qui pourraient devenir des exigences a l’aboutissement du processus electoral pour la presidentielle de l’an prochain en RD-Congo. Ci-dessous, large extrait : “En effet, malgré tout ce qu'a écrit le Groupe d'experts des Nations Unies, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) s'est officiellement allié au président Joseph Kabila, l'adhésion à l'AMP ayant été signée par le pasteur Jean-Marie Runiga, chargé des relations extérieures de l'ancienne rébellion du Nord-Kivu de Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda. En contrepartie, un bon nombre d'éléments du CNDP seront promis dans la direction des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). À travers cette adhésion, ayant surtout à l'esprit les événements en cours en Côte d'Ivoire, le président Kabila vient d'une part de s'assurer de la mainmise sur tous les bureaux de vote situés dans les territoires actuellement non accessibles aux FARDC mais contrôlés par le CNDP. D'autre part, il espère compter sur les affidés de ce parti militaro-politique en cas de contestation des résultats des élections. En conséquence, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) exige la présence des assesseurs de chaque candidat et des observateurs de la communauté internationale à l'élection présidentielle dans tous les bureaux de vote. Dans la même optique, l'AMP étant majoritaire dans la CENI et que le Conseil constitutionnel étant composé des affidés du président Kabila, il est impératif qu'un Haut Représentant des Nations Unies pour les élections soit nommé en vue d'un droit de regard, en conformité avec les dispositions légales, dans le processus électoral en République Démocratique du Congo. Enfin, il est nécessaire de déployer, au moment du scrutin, les éléments de la monusco dans les territoires qui sont sous le contrôle des éléments du CNDP.”