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BANA CONGO
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23 novembre 2008

NORD-KIVU: BIENTÔT UN SOMMET AFRICAIN, L'ONU ÉCRIT AU CHEF DES REBELLES

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Un calme assez tendu règne au Nord-Kivu, la province orientale de la République Démocratique du Congo où violences et heurts entre les rebelles et les soldats se sont multipliés depuis fin octobre, bien qu'aucun combat n'ait été signalé vendredi matin, tel que l'indiquent à la MISNA des sources locales de l'Onu. En revanche, on note quelques avancées du côté diplomatique. Un porte-parole du président Joseph Kabila a en effet annoncé un Sommet extraordinaire de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (Ceeac), qui rassemble 10 pays de la région. Fixée à la semaine prochaine à Kinshasa, cette rencontre permettra de faire le point sur la situation du Nord-Kivu à la lumière des derniers développements. C'est également dans le but de trouver une solution diplomatique au conflit que le président Kabila - qui est également le président en exercice de l'organisme susdit - s'entretient en ces mêmes heures avec les chefs d'État de l'Angola, de la République du Congo et du Gabon. Pendant ce temps, Alain Doss, représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu au Congo et chef de la Monuc (mission locale des Nations Unies), a dénoncé de graves violations du droit international humanitaire des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp) de Laurent Nkunda. Le responsable de la Monuc a par ailleurs adressé une lettre au chef des insurgés et y sollicite la fin des violences contre les populations civiles. Pourtant, selon les témoignages et diverses sources locales, les violences et les abus commis dans le cadre d'une guerre apparemment interminable et alimentée par de nombreux acteurs dissimulés sont le fait de tous les belligérants actifs, des rebelles de Laurent Nkunda jusqu'aux milices d'autodéfense Maï-Maï, en passant par les soldats de l'armée du gouvernement central. La violence des affrontements a par ailleurs obligé des milliers de personnes à s'enfuir, venant ainsi s'ajouter aux nombreux réfugiés qui s'entassaient déjà dans les camps : au moins 6000 nouveaux sans-abri ont été recensés au cours des derniers jours à Minova, une localité du Sud-Kivu, par le Bureau de coordination des Affaires humanitaires (Ocha ou Bcah). Si l'on débat toujours des responsables auxquels imputer les ravages de cette guerre, nombreux sont ceux qui affirment néanmoins que les causes du conflit découlent des richesses minières de la région. C'est en effet dans ce cadre que l'Union européenne a mis en place jeudi un système de traçabilité des matières premières en provenance du Congo, permettant de vérifier l'origine, à savoir les mines officielles ou les gisements illégalement exploités, des produits importés. (GB/CN)

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UN APPEL POUR LES ENFANTS CONGOLAIS ET LA TRISTE "LÉGENDE" DE BARAKA

Un appel afin qu’une loi pour la protection de l’enfance soit adoptée au plus vite a été remis hier au représentant de l’Onu à Kinshasa, à l’occasion de la Journée mondiale pour les droits de l’enfance, rapporte Radio Okapi. Un projet de loi sur la tutelle des droits de l’enfance est à l’examen depuis juin de l’Assenblée nationale; "nous avons l’impression que la protection des enfants ne représente pas un priorité”, a dit le porte-parole d’un groupe de la société civile luttant en faveur des droits de l’enfance, critiquant la lenteur de la procédure parlementaire sur un thème aussi urgent. “Nous, enfants du Congo, lit-on dans la note, demandons aux deux branches du parlement d’harmoniser leurs points de vue et adopter la loi durant cette session afin que les mécanismes de protection sociale et juridique prévus par la nouvelle norme puissent améliorer les conditions de vie des enfants congolais”. Pour la Journée mondiale de l’enfance, la situation des enfants impliqués en première ligne dans le conflit en cours dans le Nord-Kivu est emblématique; ils sont non seulement employés dans les combats mais souffrent aussi des privations dérivant de la guerre, en termes alimentaires, sanitaires et scolaires. Baraka, 12 ans, est l'un d’entre eux. Son histoire a été racontée par l’émetteur radiophonique de l’Onu, Radio Okapi: fils d’un combattant maï-maï du camp de Vurondo, depuis qu’il est devenu orphelin en 2000, les compagnons de son père l’ont affublé du surnom “général” alors qu’il apprenait à manier les armes et se diffusait la légende qu’il était capable de prévoir le futur et transformer les pierres en bombes, bref une sorte d’enfant-sorcier. Selon les récits locaux, il aurait guidé des groupes dans la conquête de plusieurs villages sur la route reliant Butembo à Manguerjipa et il aurait répondu non au gouvernement de Kinshasa qui aurait demandé à plusieurs reprises à son groupe de remettre les armes et démobiliser ses hommes. “Certains combattants qui ont réussi à fuir du camp de Vurondo – réfère l’émetteur – affirment qu'il se drogue régulièrement et n’écoute personne à part ses compagnons qui font tout ce qu’il dit”. Sur la présence d’enfants soldats au Nord-Kivu, des organisations non gouvernementales congolaises ont dénoncé qu’avec la reprise des combats ces derniers mois, le groupe rebelle du général dissident pro-rwandais Laurent Nkunda, le Congrès national de défense du peuple (Cndp) a intensifié les recrutements forcés de mineurs.

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