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BANA CONGO
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7 décembre 2008

Voici, en ce 6 décembre 2008, l'annexe promis du groupe l'Avenir

8 décembre 2008, enfin le dialogue : une délégation du gouvernement rencontre le Cndp à Naïrobi
Ceci se passe aujourd'hui chers compatriotes


La médiation de l’ancien président nigérian Olesegun Obasanjo a livré son secret. Après avoir rencontré séparément les dirigeants rebelles du Cndp et les autorités congolaises, l’Emissaire spécial de l’Onu a obtenu une rencontre entre les délégués du Cndp et du gouvernement congolais. La rencontre prévue le 8 décembre prochain aura lieu dans la capitale kenyane. L’information a été livrée à la presse par le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Alexis Tambwe Mwamba. Le chef de la diplomatie congolaise donnait cette information en réponse à la presse qui voulait savoir le but de la rencontre avec son homologue rwandais au chef lieu de la province du Nord-Kivu. En effet, aussitôt nommé, le ministre des Affaires Etrangères avait rencontré les dirigeants rwandais. Il était curieux pour la presse de savoir le mobil de la deuxième rencontre avec la rwandaise Rosemary Museminali, ministre des affaires Etrangères de ce pays. Il était question a répondu Alexis Thambwe Mwamba, de formaliser le cessez-le-feu, décrété unilatéralement par la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp) à la fin octobre. Pour ce faire, a-t-il indiqué à la presse, une rencontre aura lieu lundi le 8 décembre 2008 prochain à Naïrobi au Kenya. La rencontre, comme on l’a signalé, engagera les représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo et du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp), parti rebelle de Laurent Nkundabatware. Cette rencontre de Naïrobi se tiendra sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies (Onu) et du médiateur Olusegun Obasanjo.

Pour la petite histoire

    La guerre à l’Est de la Rdc dans la province du Nord-Kivu avait commencé en août 2008 au moment où tout le monde attendait que les différents groupes armés honorent leur engagement à se désengager militairement après la Conférence de Goma. Au lieu de désengager ses troupes, le Cndp quittait le cadre de concertation en déclenchant les hostilités. Au préalable, le Cndp n’avait aucune fois formulé la moindre critique au programme Amani qui pouvait lui permettre de reprendre une guerre meurtrière qui a occasionné un drame humanitaire avec plusieurs centaines des milliers des déplacés. C’est en pleine hostilités que le Cndp exprimera son aversion pour le programme Amani. Le grand reproche qu’il fait au programme Amani n’est pas connu. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il estime que l’atmosphère est empoisonnée au sein du programme Amani avec la présence des groupes armés qu’il considère comme des alliés du gouvernement.

Le cahier des charges

    Jusque hier à la veille de la rencontre de Naïrobi, on ne sait pas ce que le Cndp dispose comme cahier de charges. On sait qu’au début des hostilités le Cndp s’était confié comme mission de défendre la population rwandaophone de l’Est de la Rdc. Cette défense passait par le rapatriement des Fdlr et le retour des réfugiés rwandophones actuellement au Rwanda et ailleurs. Lorsque les efforts du gouvernement et de la communauté internationale, notamment à travers le protocole de Naïrobi démentaient les raisons avancées par les dirigeants du Cndp, Nkundabatware a changé le fusil d’épaule pour réclamer le départ du gouvernement élu. Aujourd’hui, le Cndp a comme cheval de bataille des négociations directes avec le gouvernement. Ce que le gouvernement rejette en estimant que le programme Amani est le seul cadre de concertation pour tous les groupes armés. C’est ce que le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a plus d’une fois déclaré. La raison avancée par le gouvernement c’est que dans le programme Amani l’agenda est concerté et tout le monde sait à quoi s’en tenir et quoi obtenir. Par contre, personne, sauf Nkundabatware et son Cndp, ne connaît les contours des négociations directes entre le gouvernement et le Cndp.

Questionnement et inquiétudes

    Maintenant qu’est annoncée la rencontre de Naïrobi entre la délégation du gouvernement et du Cndp, beaucoup d’interrogations se manifestent dans l’opinion. Le dialogue direct entre le Cndp et le gouvernement est-il lancé ? Si oui, le questionnement des curieux cède la place à des inquiétudes. Où veut-on amener ce pays ? Va-t-on vers la mise en cause des institutions issues des élections ? Qui donc va négocier avec le Cndp dans quel cadre et pour quelle finalité ? Le gouvernement a-t-il changé d’option ? Pourquoi cela n’a-t-il pas été annoncé par la même voie afin de donner à l’opinion l’impression que le gouvernement parle effectivement d’une seule voix ? Car, tel que les choses se passent, l’opinion a l’impression qu’il y aurait au gouvernement des faucons qui refusent toute négociation et des colombes qui auraient pris l’option de négocier à tout prix avec la rébellion.

Pas de réponse

Comme on le voit l’annonce de la rencontre de Naïrobi n’apporte pas des réponses à la question congolaise et aux questions des Congolais. S’il faut faire foi aux déclarations de l’Emissaire de l’Onu, l’ancien président nigérian Olesegun Obasanjo, le gouvernement n’avait jamais accepté de négocier directement avec le Cndp. L’Emissaire de l’Onu avait également reconnu qu’il y avait possibilité, avec l’accord de toutes les parties, de réaménager le programme Amani. Avec la rencontre de Naïrobi, peut-on estimer que l’on va vers le réaménagement du programme Amani ? Quoi que l’on pourra faire, les Congolais veulent que le dialogue qui se prépare ne se fasse pas au détriment de la dignité nationale en mettant en cause la légitimité des institutions issues des élections. Le dialogue qui se prépare ne doit pas se faire en catimini. En termes clairs, des hommes représentatifs et la presse nationale doivent y être des témoins privilégiés. C’est la seule façon d’éviter des suspicions et des contrevérités. Malgré le fait que le choses se font en une vitesse lumière à cause du drame humanitaire à l’Est de la Rdc, il y a lieu de préparer l’opinion nationale à ce dialogue qui ne doit en aucune façon se transformer en Conférence nationale souveraine ou en dialogue inter congolais à l’instar de ce qui s’était passé à Sun City en Afrique du Sid en 2002.

De Joachim Dian G.

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Commentaires
K
Bon blog, j'aime beaucoup vos articles.
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